Nous nous sommes toutes et tous dĂ©jĂ retrouvĂ©.e.s dans une discussion si creuse qu'elle en devenait abyssale. Ce mariage oĂč notre voisine de table est plus proche de la carpe que de l'humaine, ce retour de vacances de notre collĂšgue nous tartinant son programme Ă la machine Ă cafĂ©, nous les voyons, ces moments, nous les avons parfaitement en tĂȘte.
C'est exactement ce que propose les pjpp : faire spectacle de ce combat épique pour créer la conversation, de cette absurdité qui peut naßtre des relations sociales.
Faire de la bĂȘtise, du rien, des ratĂ©s, des silences, des disputes improbables une reprĂ©sentation aussi joyeuse qu'acerbe.
Sur un plateau vide, 4 comĂ©dien.ne.s et 4 chaises se croisent et se rencontrent, nos proposant une hilarante traversĂ©e dans la gĂȘne.
Les situations sont aussi farfelues que quotidiennes et nos rires aux éclats témoignent que nous ne les connaissons que trop bien.
Pour l'avoir vu deux fois, le talent d'improvisation est bluffant, tout comme la capacité à nous captiver avec... rien (rien sur le plateau, rien dans l'intrigue, rien dans les effets).
à l'heure des spectacles mégalos et grandioses, plein de bruits et de moyens, Les galets du Tilleul sont plus petits qu'au Havre est une pépite rare et rafraichissante qui dénote du paysage théùtral.
Une reco de Margaux