Armé d'un simple t-shirt noir et d'un jean, Lionel Lingelser nous embarque avec passion et tendresse à la redécouverte de son passé. Le seuil de notre voyage commence lorsque jeune comédien, mis à mal par son metteur en scène, il n'arrive absolument pas à trouver de la justesse dans son rôle de Scapin. En découle une introspection incarnée et envoûtante, à la rencontre d'une multitude de personnages, de la mère passionnée par les huiles essentielles, au camarade de basket, en passant par la Vierge Marie. En plus d'une performance d'acteur absolument incroyable, dévouant corps et âme pour donner vie à ses démons, Les Possédés d'Illfurth nous bouleverse par son écriture sensible et humble, si touchante de vérité car si proche de son protagoniste. Une ode à la vie, dans ses méandres, ses épreuves et ses joies. Une ode au théâtre dans la fragilité de son incarnation, dans la puissance de sa fragilité. Un des plus beaux seuls en scène que j'ai vu, à découvrir absolument.
Une reco d'Indiana